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De la betterave enrichie

Thierry Lejeune, 41 ans, responsable commercial région, chez Florimond Desprez, est en train de boucler une formation d'ingénieur par VAE.

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La betterave ! C'est le domaine de Thierry Lejeune depuis toujours… A sa naissance, son père est salarié à la sucrerie de Bucy-le-Long, près de Soissons, et ses oncles, agriculteurs dans la région, en sont producteurs. Dès qu'il en a la possibilité, il opte pour des jobs d'été à la sucrerie. Rien d'étonnant à ce qu'il s'oriente vers un BTA, puis un BTS productions végétales, qu'il choisisse la sélection betteravière pour ses stages d'étudiant, qu'il entre chez un semencier spécialisé dans la betterave sucrière et qu'aujourd'hui, à 41 ans, il soit encore tout aussi passionné par cette culture à fort potentiel.

Une double compétence

Sa deuxième attirance : la communication et le relationnel. Il est donc tout naturel que ce technicien au contact facile se sente comme un poisson dans l'eau, dans un poste de technico-commercial chez SES, d'abord, puis de responsable commercial chez Florimond Desprez, toujours dans la betterave. Il a senti très tôt, cette envie d'associer les deux compétences, technique et commerciale, puisqu'après son BTS, il a prolongé sa formation par une spécialisation technico-commerciale. « L'avantage, pour soit comme pour l'employeur, c'est d'être directement opérationnel. » Il a rejoint SES après une expérience assez originale au service communication d'Eurodisney. « Un premier poste très intéressant, car c'était juste après la création du parc et tout était à faire. Mais il ne correspondait pas précisément à ce que je cherchais, aussitôt que l'opportunité s'est présentée, je suis revenu à la betterave. » Il apprécie alors d'être en contact quasi-quotidien avec les inspecteurs de culture des sucreries, les distributeurs et les prescripteurs, en particulier l'ITB, et les services agronomiques des sucreries.

La troisième corde qui fait vibrer Thierry Lejeune : c'est la soif de découvrir et l'envie de progresser. C'est ainsi qu'après avoir entendu parler de la VAE (valorisation des acquis de l'expérience), il s'y intéresse. SES VanderHave, qui à l'époque n'était pas encore entré chez Florimond Desprez, accepte de l'encadrer dans sa démarche et il constitue en 2005, un dossier pour l'obtention d'un diplôme d'ingénieur à l'ENSAIA de Nancy. « Le plus prenant est de rédiger un mémoire que j'ai consacré à la sélection de la betterave sucrière et de le présenter devant un jury. Il est aussi obligatoire d'obtenir un niveau d'anglais sanctionné par un examen officiel, qu'il me reste à obtenir. »

De l'expérience au diplôme

Même s'il s'en défend, sa volonté d'obtenir ce diplôme d'ingénieur n'est peut-être pas étrangère à son évolution récente au sein du groupe Florimond Desprez. Au poste de responsable commercial qu'il occupe depuis le début de l'année, il a toujours pour mission les relations avec les sucreries, la distribution et la prescription, mais sur un secteur un peu plus large : le quart nord-est de la France et les cinq départements au sud de Paris. Il gère également le réseau promoteurs auprès des agriculteurs. Aujourd'hui, Thierry Lejeune peut donner ces conseils à ceux qui souhaitent devenir technico-commercial : « Surtout associer une formation technique de base solide et une formation commerciale », insiste-t-il et à ceux qui hésiteraient à se lancer dans une démarche de valorisation des acquis par l'expérience : « Une fois dans la vie active, on ne peut pas dire que le diplôme soit indispensable, mais l'aventure vaut le coup d'être tentée. Cela prend du temps, certes, mais chacun peut le faire à son rythme et c'est tellement enrichissant. »

Blandine Cailliez

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